Pour assurer la réalisation des grandes politiques gouvernementales, la plupart des États ont recours à des emprunts. Il s’agit de la dette publique ou de la dette intérieure de l’État. La France n’échappe pas à cette règle. Elle a également recours à des emprunts pour assurer la gestion des grands axes de la politique de l’État. Mais qui sont ceux qui détiennent la dette intérieure de la France ? Cet article se propose de nous éclairer sur le sujet.
Sommaire
La dette publique française : Qu’est-ce que c’est ?
La dette publique se définit comme l’ensemble des engagements pris sous la forme d’emprunts par un État, les organismes, les sercices publics et les diverses collectivités publiques qui lui sont rattachées.
En 2023, la dette souveraine de la France s’élevait à plus de 3 milliards d’euros. La plus grande part de cette dette est contractée par l’État et les autres structures de l’administration centrale. Ce qui représente près de 83,4 % de la dette de l’État. Le reste de la dette est contracté par les collectivités ou administrations locales et les structures chargées de la Sécurité sociale.
Comment l’État français emprunte-t-il de l’argent ?
La dette publique ou dette souveraine de la France provient alors des divers titres et obligations émis par l’État français pour assurer la réalisation des divers projets. Ces titres et ces obligations sont de trois ordres :
- les OAT ou obligations assimilables au Trésor. Ce sont les supports qui permettent de financer la dette intérieure à moyen et à long terme ;
- les BTAN ou les bons du Trésor à intérêt annuel ;
- les bons du Trésor à taux fixe et à intérêts précomptés (BTF).
Ce sont ces titres et obligations que les différents investisseurs achètent pour financer la dette intérieure ou publique de la France. Qui sont les investisseurs ou organismes qui se positionnent sur ces titres et obligations émis par l’État français ? Qui sont ceux qui détiennent de la dette publique française ?
La dette publique française : les investisseurs nationaux
La dette publique ou dette intérieure de la France est détenue par des créanciers ou des investisseurs français qui résident en France. Ces derniers détiennent la dette française à hauteur de 46,8 %. On peut citer :
- les compagnies ou sociétés d’assurances françaises 9,5 % ;
- les sociétés de crédit françaises 7,7 % ;
- les OPCVM ou organismes de placement collectif en valeurs mobilières français, 1,6 % ;
- autres particuliers français 28 %.
Ainsi, nous constatons aisément que les détenteurs nationaux de la dette intérieure ou publique française sont des sociétés françaises. Il s’agit des fonds de placements, des sociétés d’assurances, mais aussi d’autres particuliers qui participent au financement de la dette souveraine ou publique de la France.
La dette publique de la France : Les investisseurs non résidents
Selon l’Agence française du Trésor (AFT), plus de la moitié de la dette intérieure française est détenue par des investisseurs étrangers et non résidents sur le territoire français. Les créanciers non résidents de la France sont à l’instar des créanciers nationaux de grandes sociétés financières (Banques et organismes de finances), mais aussi des particuliers. En effet, les investisseurs étrangers ou non résidents de la dette française sont des banques, des compagnies d’assurances, des gestionnaires d’actifs, etc. La part de ces créanciers dans la dette française s’élève à 53,2 % contre 28,6 % en 2000.